Obésité, une épidémie mondiale
L’obésité qui est essentiellement une maladie du mode de vie, s’est répandue dans le monde avec une telle rapidité et une telle ampleur durant les trois dernières décennies qu’elle est qualifiée d’épidémie mondiale par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Tout t’abord, qu’est-ce que l’IMC ?
L’obésité est une maladie définie par un indice de masse corporel (IMC) supérieur à 30 kg/m2.
IMC = poids /taille2
A ce niveau, l’excès de poids entraîne des symptômes: douleurs articulaires, essoufflement prononcé à l’effort, un handicap psycho-social grandissant et des risques de complications: infarctus du myocarde, hypertension artérielle, diabète, accident vasculaire cérébral, qui font courir un risque vital.
Classification par l’IMC (kg/m2) OMS – 2003
• Insuffisance pondérale < 18,5
• Poids normal 18,5-24,9
• Surpoids 25,0-29,9
• Obésité I modérée 30,0-34,9
• Obésité II sévère 35,0-39,9
• Obésité III morbide ≥ 40
L’obésité dans le monde
Le nombre de cas d’obésité dans le monde a doublé depuis 1980. En 2014, plus de 1,9 milliard d’adultes (18 ans et plus) étaient en surpoids (IMC supérieur à 25) dont 600 millions d’obèses (IMC supérieur à 30). Le surpoids et l’obésité concernent près de 42 millions d’enfants de moins de 5 ans en 2013 (sources OMS).
L’obésité en France (étude ESTEBAN 2014-2016)
Esteban est une étude nationale menée en France métropolitaine auprès d’adultes de 18 à 74 ans et d’enfants de 6 à 17 ans, qui porte sur plusieurs aspects de la santé : l’exposition à certaines substances de l’environnement, l’alimentation, l’activité physique et certaines maladies chroniques ou facteurs de risque (diabète, allergies, maladies respiratoires, hypertension artérielle, hypercholestérolémie…). Construite pour être répétée, Esteban permettra de recueillir, sur le long terme, des données précieuses pour développer une vision plus globale de la santé, qui associe environnement, alimentation, nutrition, activité physique et maladies chroniques.
• 54 % des hommes et 44 % des femmes sont en surpoids ou obèses (IMC ≥25). Cette prévalence augmente avec l’âge.
• La prévalence de l’obésité (IMC ≥30) est estimée à 17 %, sans distinction entre hommes et femmes.
• La comparaison des données entre ENNS-2006 et Esteban-2015 indique que la prévalence du surpoids (obésité incluse) reste stable, de l’ordre de 49 % et celle spécifique de l’obésité se maintient à 17 % pour l’ensemble de la population adulte.
• La prévalence du surpoids (obésité incluse) reste supérieure chez les personnes les moins diplômées.
Prévalence (%) de l’obésité dans les 16 départements de France métropolitaine couverts par la cohorte Constances
La prévalence de l’obésité par département montre la variabilité géographique connue de l’obésité en France : elle est plus élevée dans le nord du pays.
Constances est une cohorte épidémiologique « généraliste » constituée d’un échantillon cible de 200 000 adultes âgés de 18 à 69 ans à l’inclusion, affiliés au régime général de l’Assurance maladie (RG), à la Caisse d’assurance maladie des industries électriques et gazières (Camieg), à MFP Services (union de mutuelles issues des Fonctions publiques d’État, Territoriale et Hospitalière) ou à la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN), actifs et inactifs, au chômage ou retraités.
Une maladie multifactorielle
• Mauvaises habitudes alimentaires,
• sédentarité,
• prédispositions génétiques,
• déterminants socio-économiques et culturels.
L’obésité touche préférentiellement « les pauvres des pays riches et les riches des pays pauvres ». Dans les pays développés, les populations socio-économiques défavorisées se nourrissent mal et sont plus sédentaires.
• En France, l’obésité concerne davantage les agriculteurs et les ouvriers et moins les cadres. 15% des personnes sans diplôme ou ayant juste le brevet des collèges sont obèses, contre 5 % des diplômés de l’enseignement supérieur.
• Dans les pays en développement, le changement de mode d’alimentation et l’association de l’opulence physique à l’idée d’aisance matérielle favorisent l’obésité.