Equilibrer son alimentation

Avoir une bonne alimentation nécessite un travail psychologique pour retrouver un rapport sain à la nourriture et un apprentissage de ce que signifie bien se nourrir sur le plan nutritionnel et social.

Comprendre ce qui se joue avec l’alimentation 

Les personnes vivant avec une obésité souffrent souvent de compulsions, elles mangent pour apaiser l’angoisse, pour calmer des tensions que l’obésité renforce et c’est un piège sans fin.
Se connaître et briser le cercle vicieux nécessite un travail personnel car, chacun a son histoire singulière.

« A la maison, je ne mangeais pas, je bouffais, j’avais toujours quelque chose dans la bouche, même la nuit quand je me réveillais. »

Pascale, 64 ans, combat l’obésité depuis 5 ans.

Croire en sa capacité à maigrir et mener une vie normale

Trop de régimes drastiques pour finalement craquer et re-grossir de plus belle. Le fameux effet « yo-yo » ! Trop de prescriptions intenables soldées par des échecs. Tout ceci conduit les personnes vivant avec une obésité au découragement. Il est nécessaire de leur redonner espoir dans un nouveau mode de prise en charge enfin adapté.

« Quand j’étais jeune, j’étais déjà obèse. Dans les hôpitaux de Paris, on crevait la dalle, on nous mettait à 600 calories. Alors on sortait le soir pour aller manger du couscous ou une paella. »

Pascale.

Déconstruire les schémas de pensée et prévenir les rechutes

L’approche psychologique de groupe, permet de travailler sur l’image du corps, la gestion du stress, les troubles du comportement alimentaire et la tendance à la pensée dichotomique « tout ou rien ».
Les aspects culturels peuvent être discutés : on peut apprendre à manger raisonnablement tout en cultivant le plaisir convivial des repas partagés.

« Durant les trois semaines d’hospitalisation à la clinique de Bondigoux, on ne vise pas la perte de poids mais le changement de comportement. »

Fanny Ribière, cadre soignant à la clinique de Bondigoux.

« Au quotidien, il ne faut pas lâcher mais il faut aussi savoir se faire plaisir de temps en temps. Je me suis aperçu que manger un gâteau ça suffit, avant j’en mangeais six ou sept. Il faut que le cerveau soit content de ce qu’on mange »

Jean-Yves, 61 ans, lutte contre l’obésité depuis 4 ans.

Bien s’alimenter s’apprend

Apprendre la valeur nutritive des aliments, apprendre à cuisiner, savoir équilibrer ses repas… en éducation thérapeutique, de nombreux ateliers collectifs et individuels peuvent être proposés.

« Dans le domaine de la nutrition, diététique je ne connaissais rien aux types d’aliments. Je n’aimais pas cuisiner, j’ai appris. « Pour moi ce n’est pas un régime, on n’a pas faim, on n’est pas privé. »

Danièle, 69 ans, lutte contre l’obésité depuis 15 ans.